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Astérix le Gaulois

Transcription :

Bonjour ! Aujourd’hui, nous allons parler d’Astérix le Gaulois : la bande dessinée.
Alors ce n’est pas moi qui vais parler, je vais laisser la parole à ma soeur.
Eh oui, parce que ma soeur est aussi professeur de FLE.
Parce que c’est important que vous puissiez écouter d’autres voix et pas toujours la mienne.
Bien, n’oubliez pas de vous abonner à la chaîne YouTube et de me suivre sur Facebook !
Je vous laisse !
Au revoir !
Astérix le Gaulois

Astérix le Gaulois est une série de bande dessinée française, créée le 29 octobre 1959 par René Goscinny (scénario) et Albert Uderzo. C’est certainement la bande dessinée française qui a connu le plus de succès, avec 325 millions de bandes dessinées vendues dans le monde en 50 ans.
L’histoire
“Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ ; toute la Gaule est occupée par les Romains… Toute ? Non ! Car un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur…”
Ce village gaulois d’Armorique résiste à l’envahisseur grâce à la potion magique préparée par le druide Panoramix, qui procure momentanément une force surhumaine aux personnes qui la boivent.
La bande dessinée parle principalement d’un des habitants de ce village, Astérix, courageux guerrier, qui utilise la potion magique mais aussi son intelligence pour déjouer les plans de Jules César et défendre son village de l’envahisseur. Le premier album mis à part, Astérix est accompagné dans toutes ses aventures par son ami Obélix, le seul Gaulois pour qui les effets de la potion magique sont permanents depuis qu’il est tombé dedans quand il était enfant. À partir du cinquième album, les deux héros sont accompagnés par un petit chien : Idéfix.

La création du personnage (titre à traduire aussi)
En 1959 la petite société Edifrance-Edipresse crée un journal de bandes dessinées “pour les petits Français” : Pilote. Goscinny et Uderzo doivent alors créer une bande dessinée pour ce journal.
Deux mois avant la sortie du journal, René Goscinny et Albert Uderzo se réunissent chez Uderzo. René demande alors à son ami Albert de lui citer les grandes périodes de l’Histoire de France. René s’arrête sur les Gaulois. En deux heures, les deux amis créent dans la joie le village, ses habitants…
Le personnage est donc né chez Albert Uderzo, 3 rue Rameau à Bobigny, où une plaque a été inaugurée en octobre 2009. Coïncidence : la rue Rameau est près de la rue d’Alésia où se trouve une grande nécropole gauloise.
L’année 2009 marque le 50 anniversaire de la première apparition du personnage. La première aventure intitulée sobrement Astérix le Gaulois paraît dans le numéro 1 de Pilote le 29 octobre 1959.
À l’origine, Astérix devait être un grand baraqué, torse-nu avec des moustaches mais Goscinny demande à son ami dessinateur de le représenter petit et plutôt maigre, car dans l’imagination de René, Astérix était un antihéros. Albert Uderzo aura l’occasion ensuite de dessiner Obélix, plus proche du grand costaud.

Une œuvre aux interprétations diverses
Dans les années 1960, une partie de la presse décrivait Astérix le Gaulois comme une bande dessinée gaulliste.
Le petit village gaulois qui résiste courageusement à l’envahisseur romain serait ainsi une métaphore patriotique de la France du général de Gaulle (il est arrivé à la présidence moins d’un an avant la création de la bande dessinée) qui refuse l’hégémonie des États-Unis.
Goscinny et Uderzo ont toujours refusé ce type d’interprétation, et disent qu’ils n’ont jamais voulu faire une bande dessinée à la gloire de la France.
Astérix le Gaulois est aujourd’hui plus souvent décrit, non pas comme une œuvre patriotique, mais au contraire comme une satire. Les habitants du petit village gaulois seraient des caricatures de Français, peuple présenté comme bagarreur, colérique, pas très intelligent (à quelques exceptions près) et qui se dispute souvent.
Ainsi, l’acteur Clovis Cornillac, le nouvel interprète d’Astérix au cinéma, a déclaré au sujet de ce personnage : “Astérix, c’est nous. Ce n’est pas le plus drôle, il crie, il est de mauvaise foi, un peu rabat-joie. Cette espèce de nain fier, il me ressemble. La tête haute, mais d’un mètre dix.”

Une bande dessinée pour tous les âges
Le succès de cette série s’explique notamment par le fait que son humour s’adresse à tous les âges.
Les enfants aiment le dessin caricatural d’Uderzo, les situations ridicules, les disputes fréquentes entre les personnages et la violence burlesque des histoires.
Les adultes aiment les jeux de mots fréquents, la parodie de l’histoire officielle de l’époque et les multiples références culturelles. Ainsi les personnages romains prononcent souvent des phrases en latin que les auteurs ont pris directement dans les pages roses du dictionnaire Larousse, les Bretons utilisent une syntaxe proche de leurs descendants, les Britanniques, et disent par exemple “bouillante eau” à la place d'”eau bouillante”.
Il y a beaucoup d’anachronismes qui restituent souvent, dans le contexte de l’Antiquité, des questions de société contemporaines (des embouteillages dans la ville de Lutèce à cause des départs en vacances, la folie des concerts pop, les excès du capitalisme…). Cela permet des commentaires culturels ou politiques qui ne sont pas nécessairement à la portée des plus jeunes lecteurs.
L’humour de la bande dessinée fonctionne aussi sur des stéréotypes de différents peuples caricaturés : les Corses sont présentés comme susceptibles, paresseux et taciturnes, les Anglais (caricaturés à travers leurs ancêtres, les Bretons) sont présentés comme flegmatiques, piètres cuisiniers et conduisent leur char à gauche plutôt qu’à droite, etc.

Un succès mondial
Sur les 325 millions d’albums vendus, on estime à 95 millions ceux vendus dans les pays francophones, à 88 millions en Allemagne, 20 millions au Royaume-Uni ainsi qu’aux Pays-Bas, à 17 millions en Espagne, à 5 millions en Suède et en Italie, à 4 millions pour la Finlande, la Norvège, le Danemark et la Grèce, à 3 millions au Brésil et à 2 millions au Portugal. On remarque l’absence des États-Unis où le héros n’a jamais percé malgré une tentative de traduction.
Astérix a ainsi été traduit en 107 langues selon les éditions Albert-René. Les albums sont d’abord traduits par une personne vers la langue de destination, puis retraduits par une autre en français et relu par Albert Uderzo et René Goscinny pour s’assurer du bon niveau de la traduction.
Plusieurs albums ont été traduits dans des langues régionales ou minoritaires. En France, l’album La rentrée gauloise a été traduit dans 6 langues régionales, mais c’est en Allemagne qu’on trouve le plus grand nombre de traductions dans des parlers régionaux (65 albums et 29 dialectes).
La bande dessinée a aussi inspiré un parc de loisirs, le Parc Astérix, situé dans l’Oise, au nord de Paris.
Finalement Astérix le Gaulois représente beaucoup plus qu’une simple bande dessinée. Ses aventures, tout comme celles de son ami belge Tintin, font partie des souvenirs d’enfance de tout une génération de Français et ont permis d’exporter un peu de la culture française à travers le monde.